Comparatif cages, volières et nids

Pourquoi choisir entre cages enrichies, volières ou nids collectifs en 2025?

Saviez-vous qu’en 2024, au Canada, seulement 43 % des poules pondeuses étaient encore en cages conventionnelles, contre 37 % en cages enrichies et près de 20 % en systèmes alternatifs (volières, au sol, plein air, biologique)? [Statistique Canada, 2024; Egg Farmers of Canada]. Cette transition reflète un bouleversement du secteur avicole : l’avenir n’est plus à un seul modèle, mais à un éventail de solutions adaptées à différents profils de producteurs.

Un producteur qui modernise son poulailler aujourd’hui ne cherche pas simplement à se conformer. Il cherche à répondre à un double défi : maintenir la rentabilité et satisfaire les attentes en matière de bien-être animal. Pourtant, chaque ferme est différente — densité, main-d’œuvre, budget, marché visé. C’est pourquoi aucune solution unique ne peut convenir à tous.

Les cages enrichies sont la suite logique pour beaucoup. Elles gardent la simplicité de gestion des cages conventionnelles, mais ajoutent de l’espace, des nids et des perchoirs. Résultat : un compromis qui réduit le stress des oiseaux, améliore leur santé et permet une transition plus douce, surtout pour les fermes qui doivent respecter des engagements progressifs. Les producteurs apprécient leur robustesse et le fait qu’elles demandent moins de surveillance quotidienne qu’un système ouvert.

Les volières, elles, répondent à une autre réalité : offrir aux poules une liberté de mouvement accrue. Dans ces systèmes, les oiseaux peuvent voler, gratter et se déplacer entre niveaux. Les consommateurs valorisent cette approche, et de plus en plus de chaînes de distribution l’exigent. Mais ce choix n’est pas sans conséquence : il exige une main-d’œuvre plus formée, une gestion rigoureuse de la ventilation et une hygiène plus difficile à maintenir. Pour les producteurs prêts à investir en temps et en gestion, la volière ouvre la porte à de nouveaux marchés.

Les nids collectifs, enfin, trouvent leur place dans les systèmes au sol et plein air. Ils permettent aux poules de pondre dans un espace abrité, réduisant les œufs pondus à même la litière. Ce modèle est essentiel pour les fermes qui veulent aller vers le bio ou répondre aux attentes des consommateurs les plus exigeants. Bien gérés, ces nids limitent les pertes, améliorent l’hygiène des œufs et allègent le travail quotidien.

Au fil des années, les producteurs témoignent d’expériences variées. L’un raconte avoir gagné en productivité grâce aux cages enrichies robustes, l’autre explique comment la volière lui a ouvert les portes d’un marché local en demande d’œufs alternatifs, un autre enfin souligne que les nids collectifs ont simplifié sa transition vers le bio. Ces exemples illustrent une réalité simple : chaque outil a son utilité, mais il faut le choisir en fonction de la vision de la ferme.

La vraie question n’est pas « quelle est la meilleure solution », mais plutôt : « quelle solution est la meilleure pour moi, aujourd’hui et demain? » En 2025, chaque modèle a sa raison d’être. Les cages enrichies sécurisent la transition réglementaire, les volières misent sur le bien-être et l’image, et les nids sont le socle des systèmes alternatifs. Chaque producteur peut y trouver une réponse, à condition d’analyser ses contraintes, ses ressources et ses objectifs de marché.

Sources : 
- Statistique Canada – Poultry and Egg Statistics 2024 
- Egg Farmers of Canada – Industry stats & housing systems 
- Code de pratiques pour le soin et la manipulation des poules pondeuses (2017)

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